lundi 13 septembre 2010

la relation pédagogique

HH (*)
Il pourra le faire autour de thèmes, d’actions dans l’école ou hors de l’école : la diversité, la prééminence de chaque spécialité rendra tangible la nécessaire solidarité des savoirs et des hommes. Il est indispensable que les élèves aient acquis le maniement de la langue. L’apprentissage progressif de la forme juste accompagne l’affirmation de plus en plus assurée de la pensée (il ne doit pas être un moule imposé trop tôt et par là-même déformant). Cela nécessite aptitudes et apprentissage pour le maître lui-même qui devra se montrer capable d’oublier ses modèles, et d’écouter, pour amener son élève à formuler et à préciser ce qu’il tente de dire. Traditionnellement, en effet, la relation pédagogique va du maître à l’élève ; elle va heureusement de plus en plus souvent aussi de l’élève au maître, encore que trop souvent la forme d’interrogation utilisée par le maître, et aussi la nature de sa fonction fausse cette relation. La relation d’élève à élève, en présence du maître ou sans lui, n’est que trop rarement prise en compte. Une nouvelle forme de relation pédagogique devra habituer les maîtres à écouter les dialogues entre élèves et à juger de la qualité de cette communication par les résultats du travail collectif. Savoir écouter, savoir parler, doivent accompagner savoir lire et savoir écrire. L’élève sera entraîné le plus tôt possible à prendre de plus en plus d’initiatives et à savoir choisir, seul, ou avec la classe, avec ou sans maître. Des textes pourront être choisis par les élèves, des actions, dans l’école et hors de l’école, pourront être imaginées et proposées par eux ; il faudra en des occasions bien précises et à des niveaux qui correspondront à leur maturité leur confier de vraies responsabilités. Ainsi, l’école conduira l’enfant à devenir un homme responsable, ouvert au monde et créateur.
(*) Directrice des langues CICR

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