Il y a soixante-six ans, le 19 juin 1956, Abdelkader Ferradj, militant de la cause nationale, était guillotiné à la prison de Serkadji (ex-Barberousse), quelques minutes après l’exécution d’Ahmed Zabana. Né dans une famille paysanne très pauvre le 2 avril 1921, à Oued Aïssa, commune de Kadiria, dans la wilaya de Bouira, Abdelkader Ferradj a rejoint les rangs de l'Armée de libération nationale. Arrêté le 26 mars 1956, il sera, à l'issue d'un procès expéditif, condamné à mort, le 3 mai de la même année, pour avoir pris des armes de la caserne pour les acheminer vers le maquis par le biais de son beau-frère et pour avoir commis des attentats dont celui du 25 février 1956 contre un convoi de paras.
Avec la loi d’avril 1955 instituant l’état d’urgence, un nouveau pas est franchi. Le Conseil des ministres se prononce en faveur des exécutions capitales. Le souvenir de tous les condamnés à mort a laissé des traces durables dans les mémoires, et les clameurs tragiques venues de Serkadji et reprises par les habitants de la Casbah deviendront par la suite un thème récurrent de nombreux films et téléfilms algériens évoquant cette époque. M. B.
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