samedi 27 août 2022

Virée au Cap Carbon : Admirer le plus haut phare du monde

Dès qu'on dépasse la forêt des Oliviers et l'entrée du Parc national de Gouraya, et en longeant le chemin vers la forêt d'oliviers et de pins, on accède vers un petit parking, ou le parc, en véhicule. 


On emprunte un petit tunnel, bien animé par des artistes et des plasticiens qui exposent leurs œuvres avec des tableaux de peinture relatant les coins de ce site, des bijoux traditionnels mais aussi une ambiance rythmée à la mandole du chanteur Zahir Ouaret. De là, on découvre le magnifique cap Carbon avec un chemin bordé de criques, où des singes magots, habitués des lieux, vous attendent pour leur offrir de l'eau et des bananes et dont les rochers se penchent au-dessus du passage qui permet une vue magnifique sur la mer. Le chemin s'avère très exigu pour contenir toutes ces familles venues des quatre coins du pays et de l'étranger. Un site à vous couper le souffle, avec toute la beauté qu’offre dame nature. Le cap Carbon est situé dans la wilaya de Béjaïa, au nord du port de Béjaïa. Il a été construit par une compagnie italienne de signalisation maritime en 1889 sur une surface de 960 m2. Considéré comme le phare naturel le plus haut du monde, son sommet s'élève à 220 mètres au-dessus du niveau de la mer, alors que sa portée oscille entre 30 et 35 milles marins (environ 50 km). Il a été réalisé sur une surface rocheuse qui supporte le phare et qui donne sur une caverne sous forme de tunnel traversant la montagne de part et d'autre. Le cap Carbon, qui abrite actuellement une caserne des garde-côtes, n'est pas ouvert au public. Le site où vit une importante colonie de singes magots fait toutefois partie du Parc national de Gouraya. Le phare est à la fois un des plus hauts phares de la mer Méditerranée et le plus haut phare naturel au monde et sa lumière est visible à une distance de 35 milles marins. Il s'agit d'un phare dit «d'atterrissage» qui indique la proximité du port de Béjaïa. D'une hauteur de 14,6 mètres, il est construit avec des matériaux solides et une tour en pierre. En contrebas du grand phare, une caverne aurait servi dans le temps de lieu de refuge au célèbre philosophe catalan Raymond Lulle. Il y passa, nous dit-on, le reste de sa vie, après une dispute avec les oulémas de la ville lors de son passage en 1307. Luis Salvator de Habsbourg, archiduc d'Autriche, dans son livre Bougie, la perle de l'Afrique du Nord, dira : «Peu d'endroits de la mer Méditerranée sont d'un effet aussi surprenant, aussi beau que la vue sur l'extrémité du cap Carbon.» Le phare du cap Carbon de couleur blanche, le feu que les navigateurs peuvent repérer à l'œil nu, a une portée de 29 milles nautiques, soit un peu plus de 50 km. Avec ces caractéristiques, il est reconnu par les marins du monde entier. Le phare de cap Carbon est géré par l'Office national de signalisation maritime (ONSM), organisme sous tutelle du ministère des Travaux publics. De loin, et sur cette mer qui s'ouvre à l'infini, le visiteur peut contempler les bateaux en rade qui attendent de décharger leur cargaison au port de Béjaïa. Certes, l'endroit est magnifique et continue d'accueillir des centaines de familles à longueur d'année. Lors des derniers séismes, la roche du cap Carbon est un peu fragilisée, une partie ayant d’ailleurs cédé vers la mer. Des travaux ont été entrepris, mais la prudence est de mise. A Béjaïa, qui recèle d'énormes sites naturels, et qui connaît une affluence record en ce mois d'août, le tourisme ce n'est pas uniquement la mer, c’est aussi tous ces endroits pittoresques, naturels qui veillent jalousement sur la ville, perle de l'Afrique du Nord M.L

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