lundi 24 octobre 2022

Cyclotourisme et découverte du patrimoine historique : Sur le circuit des découvertes

Reporter à la chaîne II de la Radio algérienne, passionné du cyclotourisme et engagé dans la promotion du tourisme et de la culture algérienne, Rabie Hamouda nous parle de son prochain événement «Le ride des oasis – acte 2» prévu du 30 octobre au 11 novembre.


Initiateur du biking DZ, dynamique groupe de cycliste qui propose un programme cyclable culturel, touristique, patrimonial et écologique consistant à faire du cyclotourisme en Algérie. Un rêve qui germe depuis de longues années et qui a vu le jour en 2019 lors de la première édition transsaharienne entre Alger et El Ménéa. «L’objectif était de le refaire chaque automne, malheureusement il y a eu la Covid-19, et puis on n’avait pas les moyens nécessaires pour perpétuer cette pratique d’où l’idée de lancer un deuxième ride. La première réflexion était de partir des oasis du M’zab et aller sur ce qu’on appelle El hillal qui relie un peu les oasis algériennes à celles de la Tunisie jusqu’à l'île de Djerba à la recherche des bonnes pratiques, du bon sens des savoirs traditionnels qui sont malheureusement en voie de disparition. L’année dernière on a fait les quatre vallées ; celle du Mzab, Oued Mya (Ouargla), Oued Righ (Touggourt) et Oued Souf qui était notre terminus, fermeture des frontières à cause de la pandémie de la Covid-19», note-t-il. Adepte du slow-tourisme, en vogue ces dernières années dans le monde entier, Rabie Hammouda estime qu'il serait intéressant d’aller vers cette nouvelle tendance qui vise à profiter doucement des cultures locales, ainsi que des richesses naturelles et archéologiques de chaque région. «On l’a intitulé acte 2 car le point de départ sera celui où on s’est arrêté l’année dernière, c’est-à-dire Oued Souf. On visitera, entre autres, les oasis de Taleb Larbi, Tozeur, Douz, qui est une ville de festivals en Tunisie. On va participer au festival international du voyageur qui en est à sa 5e édition et le Biking DZ sera l’invité d’honneur. Le rythme ne sera pas trop accéléré, ça nous permettra d’aller vers les gens, d’échanger, d’apprendre, et surtout de filmer pour immortaliser ces savoirs qui sont en voie de disparition», ajoute-t-il.

Intitulé «Une invitation au dialogue social», Rabie Hammouda espère trouver plus de partenaires qui soutiennent l’idée de former des équipes et un sponsoring pour chaque ride, car pour lui, la promotion du tourisme se pratique sur le terrain et pendant toute l’année. Pour ses prochains projets, il nous en parle : « On prépare déjà l’événement du printemps ; « le ride de la steppe» qu’on a intitulé « Invitation au récit de voyage «. Il devrait démarrer d’Ain Sefra, plus exactement de la tombe d’Isabelle Eberhardt, auteure de précieux témoignages de l’Algérie du début du XXe siècle.

Il y a beaucoup de choses à découvrir du côté de Ain Sefra, Brezina, El Bayadh, Boussemghoun, Rekbet Sidi Cheikh, Djelfa, Bousaâda, neuf villes romaines sises sur les Hauts-plateaux, avec une halte sur l’organisation de la cité car il y a de belles leçons d’urbanisme, d’architecture, de culture et d’histoire à découvrir durant le ride qui prend fin à Tébessa, soit sur une distance de 1.500 km. On compte organiser aussi le ride de la côte entre Ghazaouet et El kala. Tout le monde est d’accord que l’Algérie est un des berceaux de l’humanité, à nous de mettre tout ça en valeur. Je voudrais tout filmer pour continuer à la production de documentaires afin de construire la marque et la destination Algérie, qu’elle soit culturelle ou touristique», a-t-il conclu.
K.B

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