vendredi 6 août 2010

Atypique, Réaliste et heureux

Apparemment, rien de plus simple que le réel. Il n’y a qu’à regarder autour de nous. Notre maison, notre corps, nos proches, nos pensées constituent notre réalité quotidienne. Nous avons tout intérêt à en tenir compte, sinon nous risquons gros.

Si je freine par temps de pluie comme sur route sèche, les dégâts ne sont pas loin. Si je laisse seule Sapiko avec Chouchou en lui recommandant d’être sage, je risque de mauvaises surprises. Si je fais des dettes que je ne peux pas rembourser, je finirai par tout perdre, même le 4 x 4 !!!.

Conclusion : il est vital d’être réaliste pour ne pas s’exposer au pire et garder une chance d’être heureux. Mais alors, pourquoi manquons-nous si souvent de réalisme ? Pour trois raisons : par ignorance, par erreur de jugement ou par refus du réel. Ce que nous ignorons du réel sera toujours infiniment supérieur à ce que nous en savons, d’où nos approximations et nos erreurs. Il nous arrive aussi tous les jours de croire comprendre ce qui se passe ou connaître les gens qui nous entourent. Mais souvent, nous avons négligé une des facettes du problème à résoudre ou cru à tort qu’une situation déjà connue allait se reproduire à l’identique.

Mais la principale raison de nos manques de réalisme, cause de tant d’ennuis, vient de ce que nous trouvons le réel trop inquiétant ou décevant. Alors, consciemment ou non, nous l’oublions ou le refusons. Nous faisons comme si nous étions plus intelligents, plus attirants, plus à l’aise ou plus forts que nous ne le sommes. Nous nous « faisons des films ». Et tôt ou tard, nous nous cognons à la réalité, ou nous nous rendons malheureux de manière chronique.

L’homme de ce dessin comme moi Kouider a raison de penser qu’il va mourir, puisque c’est la seule certitude dans notre vie. En même temps, Aouicha n’a pas tort de le taxer de fataliste car obsédé par sa mort, je serai dans le vrai, mais aurais je déjà oublié peut-être le goût de vivre ? Le réel est et sera toujours plus fort que nous.

Pour ma part, j’essaie de ne jamais le perdre de vue, mais pas au point de vivre dans l’angoisse ou le sérieux en tout. Pour supporter le poids du réel, j’ai besoin de blogger, de faire semblant de l’oublier au profit d’un peu de légèreté ou de plaisir. A moi, à chacun de ne pas se tromper sur les bonnes proportions.

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