mercredi 4 août 2010

École d’aviation de Batna : Icare au pays des Aurès

Sur les allées Ben Boulaïd, au cœur de la capitale des Aurès, est née une école d’aviation, une expérience inédite en Algérie.
« Qui ne vole au sommet tombe au plus bas degré », disait Nicolas Boileau dans ses Satires qui ont dû inspirer Abdelmadjid Louaï et Hebiche Mohamed, à la tête de l’école et pionnier de cette entreprise familiale qui fait le bonheur de ses acteurs, car il s’agit d’une aventure avant tout. Pour ceux qui ont vu Là-Haut, le film d’animation à succès sorti des studios Disney et primé par un Oscar, il est facile d’imaginer le personnage de Louaï. Refusant de prendre une retraite pourtant méritée, ce sexagénaire infatigable continue de parcourir les capitales occidentales à la recherche de bons contrats pour sa société. M. Louaï est à la tête d’Aurès Aviation depuis 10 ans. Un rêve d’enfance réalisé contre vents et marées, en dépit d’un terrain extrêmement difficile, sans visibilité aucune quant à un avenir économique viable. Créée en 2000, sous l’agrément portant le n°001 délivré par la Direction de l’aviation civile et de la météorologie (DACM), Aurès Aviation ne pouvait compter à ce moment-là que sur les moyens propres de la famille, l’expérience et par-dessus tout la passion de son fondateur. A l’âge de 20 ans, ce dernier fréquente déjà les aéroclubs de Cannes, où il décroche sa licence professionnelle de pilote d’avion. Cette expérience acquise en France lui permettra plus tard de former ses propres enfants, dont l’un, Hakim est devenu instructeur et pilote de ligne, détenteur de l’ATPL (Air Transport Pilot Licence).

La formation de pilote est la plus chère dans le monde, tous domaines confondus. C’est afin de pallier à ce cout et investir un créneau vierge qu’Aurès Aviation a vu le jour. Une décennie après sa création, l’école s’est dotée d’un potentiel humain et matériel qui n’a rien à envier aux autres.

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