samedi 25 juin 2022

Un voyage sportif, culturel et touristique, Constantine… la ville des ponts suspendus : Un saut dans l’histoire

Constantine s’appelait autrefois «Kirttan», puis Cirta et également la «ville des ponts suspendus» , «la ville infranchissable», «ville du savoir et des savants», «ville de la passion», l’une des plus vieilles villes au monde avec plus de 26 siècles d’existence. 


Cette ancienne cité majestueuse fortifiée, avec une position stratégique, son rocher, ses ponts et ses murailles sont d’un accès tellement difficile qu’aucune forteresse au monde ne saurait lui être comparée. Cirta fut une importante ville phénicienne et la capitale du royaume berbère numide sous le règne de Massinissa, allié de Rome en Méditerranée, elle fut détruite en 311 par Maxence et Domitius Alexander. Elle fut reconstruite par l’empereur Constantin 1er qui lui donna le nom qu’elle porte maintenant depuis plus de 17 siècles. C’est une ville du Maghreb, symbole de la culture berbéro-musulmane et des cultures arabo-andalouses. Par son histoire, elle représente différentes civilisations ancestrales, qui se sont succédé : Phéniciens, Carthaginois, Romains, Byzantins, Arabes, Ottomans et Français. Caractérisée par une position géographique particulière, avec les gorges du Rhumel et les fameux rochers, plusieurs passerelles et ponts ont été érigés. «Cette ville antique, maintes fois assiégée, toujours vaillamment défendue, fut souvent triomphante de ses agresseurs quel que fût leur nombre ou leur puissance», explique le défunt historien Maâmar Benzeggouta. On ne peut parler de cette cité sans évoquer ses ponts atypiques. En premier, la passerelle Mellah Slimane, appelée aussi pont de l'ascenseur, réservé uniquement aux piétons qui relie le quartier de la gare au centre-ville via un escalier. Ce pont donne des sensations de vertige aux usagers lorsqu’ils le traversent. En deuxième lieu, le pont du diable qui marque l’entrée basse des gorges du Rhumel à une hauteur de 66 mètres. Ce pont très particulier est réservé aux piétons, construit au départ par les Turcs au pied du Rocher des Martyrs, plusieurs fois abimé par les eaux du Rhumel et du Boumerzoug réunies. Il semble que son nom vienne du bruit infernal des eaux tumultueuses qui pénètrent dans les gorges à cet endroit. Ce pont du diable se situe presque à l’aplomb du pont Sidi Rached. C’est de ce pont que l’on accède aux chemins des touristes. Le pont des chutes, que l’on appelle également pont de Sidi M’cid franchit le Rhumel, juste à la sortie des gorges de Sidi M’cid. Les eaux de l’oued se précipitent alors, en plusieurs chutes, d’une hauteur de 80 mètres vers la plaine du Hamma, un très beau panorama. À cet endroit, les gorges dominent d’une hauteur de 200 mètres. Le fameux pont de Sidi M’cid, «le pont suspendu», traverse les gorges à 175 mètres au-dessus du Rhumel. Cet ouvrage est long de 164 mètres, large de 5.70 mètres. Construit en 1912, le même jour que le pont Sidi Rached, cet ouvrage relie le boulevard de la Casbah de Constantine au centre hospitalier. À partir de ce pont, on bénéficie d’une vue exceptionnelle sur les gorges, une partie de la ville et la vallée du Hamma. Les habitants de la ville la font ressembler, vue des hauteurs voisines, à un burnous déployé sur un rocher au soleil. Alors que d’autres disent que la ville est bâtie sur un rocher que le vide entoure de tous les côtés, de même que la bague entoure le doigt. C. D.

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