mercredi 30 novembre 2022

Badji Mokhtar : Militant et combattant de la première heure

Le martyr Badji Mokhtar est né en 17 avril 1919 à Annaba, il est issu d’une famille instruite et aisée, son père était fonctionnaire au tribunal de Souk-Ahras, ville où le nationaliste a grandi et poursuivi ses études primaires et moyennes. En 1936, Il fut obligé de quitter les bancs de l’école après avoir atteint le palier secondaire, une interruption nourrie par la situation que subissaient les Algériens par les enseignants français. 


Pour en parler plus, le directeur des Moudjahidine de Guelma, Hocine Zirek, nous dira : « A l’occasion du 68e anniversaire du décès du martyr et héros Badji Mokhtar, qui coïncide avec le 68e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, nous allons célébrer cette commémoration, tout en rappelant que Badji Mokhtar était parmi les premiers martyrs tombés au champ d’honneur, 19 jours après le déclenchement de la guerre de Libération nationale. 

Badji Mokhtar, dès son enfance, se distinguait par une grande sagesse et une intelligence remarquable, il était toujours parmi les premiers durant ses études. Il faut signaler son côté humaniste car il montrait sans cesse une compassion envers ses camardes de classe généralement pauvres et partageait avec eux son repas ramené de sa maison. 

Le martyr était connu par la haine qu’il manifestait envers le colonialisme français, à cet effet, et pour éviter le service national exigé à l’époque par les autorités coloniales, il s’est soumis un strict régime alimentaire, ce qui a causé une chute de poids, motif pour lequel il a été jugé inapte par l’armée française en 1944. 

Son inscription aux scouts musulmans fut le début de son parcours de militantisme. En 1946, il a rejoint le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). En 1947 il a été désigné responsable de la cellule de l’Organisation spéciale (OS) à Souk-Ahras. 

Le colonialisme français l’a arrêté le 1er avril 1950, et condamné à 3 ans de prison, un verdict prononcé par le tribunal de Guelma, une peine qu’il a passée au niveau des deux prisons, celle de Chlef et Blida, où il a rencontré les dirigeants de l’OS, Ahmed Ben Bella et Ahmed Mahsas. Concernant les préparatifs de la guerre de Libération nationale, il a participé à la réunion des 22 en Algérie en 1954, et en tant que chef du secteur de Souk-Ahras, il a formé des militants, tout en fournissant les armes, les munitions et les cachettes. 

Dans la nuit du 1er novembre 1954, Badji Mokhtar a conduit les premières attaques armées contre les services coloniaux dans la région de l’Est, visant la mine d’El-Nador et un train. Avant de tomber au champ d’honneur en 19 novembre 1954, dans la bataille de Dali Benchouaf à la commune de Mdjez Sfa à Guelma, après un long accrochage». Z. D.

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