lundi 5 décembre 2022

Dina, une amie de l’Algérie

La Révolution algérienne s’est érigée en exemple pour tous les peuples opprimés. Ce fut une terre d’accueil pour l’ensemble des mouvements anticoloniaux, et la particularité de son combat avait impressionné le monde entier. C’est que l’Algérie n’a jamais nié l’apport de ses nombreux amis ayant veillé à ce qu’elle ne soit pas seule dans son épreuve. 


En remontant dans l’histoire, il y a lieu de relater un fait méconnu par la plupart des gens, et surtout la jeune génération, celui concernant la première cargaison d'armes livrée à l'Armée de libération nationale. C'est donc l'histoire du premier chargement d'armes parvenu par la mer aux maquis grâce à un petit yacht qui appartenait à la reine Dina de Jordanie. Cette cargaison dans l'histoire de l'armement des combattants algériens a été rendue possible grâce à la reine Dina, qui avait offert son yacht portant son nom pour l'acheminement d'armes. Le voyage du Dina avait commencé le 28 février 1955 à partir du port d’Alexandrie, en Egypte. Les 21 tonnes d’armes automatiques et individuelles, de grenades et de munitions, qui étaient à bord, devaient arriver au port de Nador dans un délai de 3 jours. Cette opération a été gérée par le Comité de libération du Maghreb arabe, dont le siège se trouvait en Egypte. Elle a été initiée, entre autres, par Ahmed Ben Bella et Abdelkrim El Khattabi. Elle a duré 32 jours. Ainsi, et pour échapper à la vigilance de l'armée française, le bateau fut contraint de contourner plusieurs obstacles, en faisant par exemple, des escales en Italie, en Libye, sans parler des conditions climatiques qui n'étaient pas souvent évidentes. Cette noble aventure dura plus que prévu et le bateau, pris dans une tempête, a été obligé d’échouer en Libye avant de reprendre sa route vers Nador. Deux tiers du cargo ont été livrés à la zone 5 (6.000 combattants), alors dirigée par Larbi Ben M'hidi. Le bateau, qui s'appelait Fakhr el Bihar, sera baptisé Dina par les militants du FLN, en hommage à la générosité de la souveraine jordanienne. K. A. A.

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