mardi 29 juillet 2008

Les vacances c'est bien, mais....

Arrêt momentané ou juste une petite parenthèse dans la vie professionnelle de tout un chacun, le congé permet comme on dit de «souffler un peu».

Après 11 mois bien rempli, ceux de toutes les charges de travail, de toutes les angoisses et des infernales cadences imposées par la culture du résultat et des objectifs à atteindre, il se doit, pour l'hygiène mentale, de prendre son congé entre juillet et août, sinon d'attendre le mois de ramadhan prochain qui coïncide avec le début septembre pour les durs à la besogne pendant le mois sacré. Et le congé n'est pas forcement synonyme, pour tous, de vacances ou de détente au bord de la mer et ceci pour de multiples raisons, parmi lesquelles la cherté de la location d'un bungalow au bord de la mer. Le congé est plutôt et surtout ce déconditionnement qui permet de bousculer les habitudes. Ne rien faire, juste se reposer et de ne penser à rien, tout oublier surtout dans certains cas de figure ou 30 jours de congé ne sont nullement suffisant pour bien récupéré et retrouver la forme dira :
LAZHAR, un ingénieur d’état employé dans une S.A.R.L de grande envergure. «Dans un état débraillé, se lever et se coucher un peu tard, faire la sieste ou suivre à la télévision le tour cycliste de France, prendre du temps et faire ce qu'il y a, à faire sans être pris par l'instant immédiat où l'on se doit de compartimenter son emploi du temps pour perpétrer telle ou telle besogne. Finies les bousculades dans le transport public ou le fait d’aller chercher la voiture du garage et l'angoisse du retard et des remarques fatales du chef qui vient toujours avant les autres», dira, non sans humour, notre interlocuteur. Le travail n'est plus ce qu'il était. Avant, on travaillait pour travailler. Entre juillet et août, on fermait administrations et usines et on partait tous en vacances. Mais ces temps-là, de la grande transhumance socialiste, semblent désormais révolus. Actuellement, le travail est synonyme de survie pour une large frange de la population d'actifs qui aspire avant tout à la stabilité. Le contrat à durée déterminée a tendance à remplacer de plus en plus le contrat à durée indéterminée.
les résultats au travail, la performance, cette épée
de Damoclès accrochée juste au dessus de la tête de tout un chacun, comptent également de plus en plus. C'est pour cela que le congé revêt une autre tonalité, celle du repos et de la coupure ou carrément reprendre ses forces pour attaquer, de plain-pied, la reprise qui s'annonce encore plus délicate et plus difficile. Les enfants, souvent, poussent leurs parents pour aller quelque part, surtout au bord de la mer. On se doit de dénicher un endroit où passer ses vacances et la méthode la plus simple est de louer un cabanon ou peut-être c'est trop dire, juste une pièce pieds dans l'eau. Pour les plus aisés, moyennant une bourse confortable, la Tunisie est toute indiquée où les complexes touristiques ont pignon sur rue. Mais cela n'est pas à la portée de tous, loin s'en faut. Notre ingénieur, qui appartient à cette classe moyenne qui aspire à un léger mieux dans le temps consacré aux loisirs, devant l'insistance de sa mère et grâce à une petite économie, a eu la chance de se voir offrir un quelque chose gratuit du coté de BOUGIE, exactement une invitation chez un amis qui a aménagé, derrière sa villa, un deux pièces cuisine pour a la fois les louer et faire plaisir aux proches et amis de la famille qui, souvent, viennent de loin nous pour rendre visite a une commis de l'état, futur wali en stage auprés du wali de Bougie et aussi juste pour le plaisir de la montagne et de la mer. Mais ce n'est pas totalement gratuit également car il faut compter avec la voiture, la nourriture et les dépenses annexes, conclue notre interlocuteur non sans faire la comparaison suivante. «Pour celui qui veut aller juste pour une journée, ça lui coûte aussi les yeux de la tête. Une table a Palm Beach ou chenoua plage, et toutes les crics sont presque squattées par les plagistes, coûte 300 dinars en moyenne. Ajouter, pour celui qui ne possède pas de véhicule, le transporteur clandestin qui, pour un aller-retour, exige pas moins de 1.000 dinars pour n'importe quelle destination aux plages de la corniche Est d’Alger. Une journée finalement équivaut à 3.000 dinars en moyenne pour en profiter pleinement de sa journée de vacances», remarque-t-il. Notre nouveau ingénieur d’état en voies et ouvrages d’Art qui doit essentiellement se préoccuper d’abord de la mise en œuvre de sa propre vie, son magister et fondé son foyer. Simplement et seulement l’aubaine et là, prendre des vacances, ne serait-ce que pour quelques jours au bord de la mer ou en montagne, peut retaper le moral de celui (notre ingénieur) qui aura à dire, à la reprise, n'avoir pas gâché ses vacances pour rien, avoir fait plaisir a ses parents et presque gratuitement.
Merci aux Amis de la S.A.R.L.

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